Pourquoi les avocats ne répondent-ils souvent pas aux demandes de renseignements de la presse ?

Les avocats sont soumis à des règles strictes qui garantissent la protection des droits de chacun, en particulier ceux de leurs clients. Il s'agit là d'un élément fondamental de l'État de droit. L'une des règles les plus importantes est le secret professionnel. Cela signifie qu'un avocat ne doit rien partager sur son client, y compris avec la presse, à moins que cela ne soit important pour la défense des intérêts de ce client - et seulement dans cette mesure. Ce secret a pour but de garantir qu'un client puisse toujours être honnête et ouvert avec son avocat, sans craindre que cette information ne soit divulguée.

Les violations du secret professionnel peuvent faire l'objet de poursuites pénales et disciplinaires. Elles peuvent conduire à la radiation de l'avocat fautif. L'article 156.7 du Code de déontologie de la profession d'avocat stipule en outre que l'avocat doit, dans toute communication, respecter la présomption d'innocence, les droits de la défense, le droit à la protection de la vie privée et la dignité de toutes les personnes concernées. En outre, l'article 156.8 impose à l'avocat d'approuver au préalable les publications dans lesquelles lui-même ou son client sont mentionnés, à moins que les circonstances ne le permettent pas.

Parce que les avocats doivent respecter ces règles, ils ne peuvent souvent pas répondre à des questions sur leurs clients ou sur un dossier. Même une simple affirmation ou une négation peut violer le secret professionnel. Cela ne signifie pas que l'avocat ou son client a quelque chose à cacher. Ce qui compte, c'est que l'avocat respecte la relation de confiance avec son client et l'Etat de droit. En d'autres termes, l'avocat ne se cache pas derrière le secret professionnel, mais il est tenu de le respecter.