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7/01/23
Sofie Demeyer

Ne tirez pas sur les avocats des personnes soupçonnées de terrorisme, ils ne font que leur travail eux aussi !

Sur les réseaux sociaux et dans une certaine presse, les avocats des accusés du procès pour terrorisme en font les frais.

Chez Advocaat.be, nous comprenons très bien que le procès des terroristes ouvre des plaies pour les victimes et leurs proches. Nous comprenons que les gens aient du mal à accepter que les avocats assistent les accusés et leurs complices présumés. Lorsqu'ils invoquent ensuite des arguments procéduraux en leur faveur, nombreux sont ceux qui s'enflamment.

Les avocats s'opposaient déjà aux boîtes en verre des accusés et à la manière dont leurs clients sont amenés au tribunal depuis la prison de Haren. Dans les deux cas, les juges leur ont donné raison, il ne s'agissait donc pas de manœuvres vaines de la part des avocats.

Il ne s'agit donc pas de manœuvres vaines de la part des avocats, bien au contraire.

"Les avocats des personnes soupçonnées de terrorisme font leur travail, ni plus ni moins, et cela inclut la défense de personnes, quelle que soit la gravité de leurs actes.
- Sofie Demeyer, porte-parole d'Advocaat.be
"Un avocat défend des personnes qui commettent des crimes, mais pas les crimes eux-mêmes. On ne peut donc pas identifier ces avocats à ce que les personnes soupçonnées de terrorisme ont fait".

Le rôle de ces avocats est peu sympathique, ils le savent et pourtant ils le font, avec les moyens juridiques dont ils disposent. Parce que c'est leur mission.

En outre, les victimes, plus que quiconque, ont droit à un procès qui ne soit pas remis en cause ultérieurement parce qu'il ne s'est pas déroulé dans les règles. Les avocats y veillent, mènent un débat civilisé et juridiquement solide à ce sujet et un juge indépendant se prononce. C'est ainsi que cela devrait se passer dans un État de droit fonctionnant correctement.

Il est possible qu'un tel procès n'aurait pas dû se dérouler devant une cour d'assises, que des règles différentes auraient dû s'appliquer, mais il s'agit là d'un débat politico-juridique distinct de ce procès.